Le
Bénin et l'Afrique dans la |
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Radioscopie
de la connexion du Bénin à l'internet
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PREMIERE PARTIE
Chapitre II : Le Bénin à l’heure de l’internet
A - Les enjeux de l’internet pour le Bénin
1 - Introduction à l’internet béninois
La réalisation de cette étude a la particularité de se situer en une période charnière de l’histoire de l’internet au Bénin : le passage de la période d’avant le projet Leland Initiative de l’USAID (période pré-Leland ) à celle d’après sa réalisation (période Leland ).
a - La période pré-Leland
L’histoire de l’internet commence au Bénin avec le sixième sommet de la francophnie qui s’est déroulé à Cotonou, en décembre 1995. Dans la perspective de ce sommet, le Bénin s’est doté d’une passerelle d’accès à l’internet. Cette connexion devait permettre de couvrir le sommet, ce qui fut fait avec succès.
La connexion est gérée par l’Office des Postes et Télécommunications (OPT), l’opérateur historique des télécommunications. L’accès est à 64 kbps (kilobits par seconde). Le transport des données est réalisé par encapsulage du réseau X25 et du protocole IP (Internet Protocol). On parle d’«encapsulage IP/X25 ».
Les ressources de l’OPT comprennent :
- un serveur Sendmail pour l’e-mail ;
- un serveur proxy ;
- un serveur FTP ;
- un serveur WWW ;
- un serveur de communication permettant l’accès en mode PPP.
L’adresse des abonnés est sous la forme « KOMLANGAN@BOW.INTNET.BJ». Elle peut aussi avoir la configuration « KOMLANGAN@INTNET.BJ ». Le Bénin est relié à l’internet par France Radio et Câble, une filiale de France Télécom, l’opérateur national des télécommunications en France.
Les deux sous - domaines principaux ont pour nom « INTNET » et « OPT ». Le nombre total des sous - domaines est six. L’internet est présent dans au moins quatre départements du Bénin (Atlantique, Ouémé, Borgou et Zou).
Face au développement de l’internet au Bénin, l’infrastructure actuelle de l’OPT se révèle insuffisante pour une exploitation optimale de l’internet. Mais la réalisation du projet Leland renforcera ses capacités.
Toujours dans le cadre de la francophonie, et plus précisément du projet REFER (Réseau Electronique Francophone pour l’enseignement et de la Recherche), un autre serveur a été mis en place par l’AUPELF (l’Association des Universités Partiellement ou Entièrement de Langue Française). Il est hébergé par un centre créé dans ce cadre, le Centre Syfed-Refer. Les contenus du serveur sont hébergés en France (site miroir) et au Centre Syfed-Refer.
b - La période Leland
Le projet Leland Initiative est un projet du gouvernement américain qui a pour but de renforcer la présence de certains pays africains, dont le Bénin, sur les autoroutes de l’information. Dans le cas du Bénin, l’OPT verra sa liaison passer de 64 à 128 kbps. Ce débit pourra évoluer jusqu’à une liaison par satellite VSAT si la demande l’imposait. Dans le même cadre , six PSI seront agréés par l’OPT.
La nouvelle liaison pourra être opérationnelle sous peu (voir troisième partie).Ce projet devrait donner un nouvel élan à l’internet béninois.
2 - Les enjeux de l’internet pour le Bénin
L’internet présente au Bénin des enjeux cruciaux tant sur le plan socio-économique que sur le plan politique.
a ) Au plan socio-économique
On peut distinguer six principaux enjeux :
* Promouvoir l’économie béninoise
La part de toute l’Afrique dans le commerce international n’atteint pas 2%, selon les économistes. Le Bénin est l’un des plus pauvres pays de l’Afrique. Plus de 60% de sa population vit en dessous du seuil de pauvreté. Sa part dans l’économie mondiale est quasi inexistante. Depuis plusieurs années, les conditions de vie des citoyens ne cesse de se dégrader et le pays vit en pleine recession économique.
L’une des raisons de ce piétinement économique réside dans les retards technologiques accumulés. Aujourd’hui, les Nouvelles Technologies de l’Information et l’internet en particulier lui offrent la possibilité d’espérer rattraper un jour ces retards.
La ressource qui commande aujourd’hui le développement est l’information. Il est possible au Bénin d’accéder à toute l’Information Scientifique et Technique (IST) mondiale presque au moment même de sa diffusion. De plus, l’internet apparaît comme le nouvel espace où se déroulera toute la compétition économique internationale des siècles prochains. En ne saisissant pas les opportunités que lui offrent cette nouvelle révolution, et en ne s’y intégrant pas, notre pays se retrouvera encore plus enfoncé dans le gouffre du sous-développement économique.
* Promouvoir la recherche
L’université est le plus grand centre de recherche du Bénin. Or sa bibliothèque principale a un fonds documentaire ne s’élevant qu’à environ 23 000 monographies et 340 périodiques (revues). Ce fonds est assez âgé ; il n’existe aucun ouvrage publié en 1996 ou 1997 et ceux qui datent des autres années 1990 sont rares. Les usagers ne peuvent donc pas avoir accès à une IST pertinente.
Or la recherche se nourrit de l’IST. Et l’internet est par excellence le foyer de l’IST aujourd’hui. La connexion au réseau mondial et l’utilisation judicieuse de ses ressources induiront alors un souffle nouveau à la recherche au Bénin.
* Rendre accessible l’IST endogène par l’intranet
Un autre obstacle au développement du Bénin est la sous-information relative à l’IST endogène, aux initiatives originales produites en son propre sein et à leur exploitation. Des expériences originales sont produites mais, du fait du cloisonnement des villages et du sous-développement de la communication endogène (faiblesse de la couverture des radios, de la télévision, analphabétisme, manque des infrastructures de communication...), elles ne sont pas partagées.
Une application de l’internet pourra permettre de recueillir et de rendre accessible les savoirs endogènes. Il s’agit de l’intranet.
L’intranet est un réseau de type internet, utilisant les mêmes technologies. Sa spécificité réside dans le fait qu’il est étendu à un cadre géographique limité (pays, ville) ou à une entreprise. Il n’est pas accessible de l’extérieur de son champ. La construction d’un intranet national (comme celui que le PNUD a en projet pour des pays africains dont le Bénin), contribuera sans nul doute à désenclaver l’information, à la rendre accessible aux décideurs.
* Désenclaver les régions inaccessibles
Du fait de la pauvreté des infrastructures routières (peu de routes en bon état, inexistence de dessertes rurales), certaines régions du Bénin se retrouvent coupées du pays à certains moments de l’année (périodes pluvieuses surtout). Dès lors toute communication avec les autres régions est quasi impossible. L’internet pourra permettre aux organisations paysannes, aux ONG oeuvrant dans ces milieux, de pouvoir communiquer à peu de frais avec le reste du Bénin et de ne pas interrompre le cours de leurs activités.
* La formation des cadres
L’accès à l’IST produite sur l’internet renforce les capacités de formation et d’auto-formation. L’internet développe et améliore la formation à distance. Les coûts de formation à l’étranger, de même que la fuite des cerveaux se retrouveraient substantiellement réduits.
Mais les coûts de communication encore élevés au Bénin constituent des freins réels à la réalisation de ces objectifs.
* La création de nouveaux emplois par le télé-travail
Le télé-travail (qui se définit comme le travail à distance à travers un réseau télématique) pourrait contribuer à réduire le chômage au Bénin. La main d’oeuvre est, en effet, bon marché. Des entreprises béninoises peuvent nouer des relations avec celles des pays occidentaux pour le travail à distance (saisie de masse...). Les pays asiatiques exploitent déjà cette opportunité. Des pays africains comme la Côte d’ivoire aussi.
b - Au plan politique
Nous pouvons distinguer trois enjeux fondamentaux
* Bâtir une image positive du Bénin
Plusieurs fois sur l’internet, il nous a été demandé d’expliquer ce qu’était le mot « béninois », ce que nous avions fait avec empressement. Par ailleurs, si certains savaient que « béninois » désigne un habitant du Bénin, ils ne savaient pas toujours où se trouvait ce pays sur la carte du monde. Le Bénin n’est donc pas connu à l’étranger. Sa taille et son faible poids économique contribuent fortement à cela. L’insuffisance d’informations béninoises dans les médias internationaux en est aussi une cause.
L’internet offre à notre pays la possibilité de s’exprimer dans le plus grand média du siècle prochain. Le Bénin pourra diffuser des informations sur ses richesses culturelles, son expérience démocratique, ses efforts pour vaincre le sous-développement économique. De plus, une forte présence sur l’internet redorerait l’image de notre pays sur le plan politique, ce qui ne serait pas sans conséquences positives sur l’économie nationale.
Il est alors urgent de développer des politiques de production de contenus efficaces, afin de rendre le reste du monde consommateur des informations béninoises.
* Promouvoir l’unité nationale
L’interconnexion des régions béninoises, de leurs associations et organisations, renforcera le sentiment d’appartenance à une même entité nationale. Les échanges entre les jeunes de ces régions (correspondance) y contribuera avec plus d’intensité.
Néanmoins, cette interconnexion ne pourra se réaliser que lorsque l’utilisation de l’internet ne serait plus réservée à des régions privilégiées.
* Promouvoir la démocratie
L’internet est un média interactif. Elle permet alors la libre expression de son utilisateur. C’est l’outil servant par excellence la liberté d’expression. La démocratie naissante au Bénin ne peut trouver meilleur adjuvant.
Cette « démocratie virtuelle » ne pourra aussi être réalisée que lorsque l’accès à l’internet ne sera plus réservé à des classes privilégiées.
B - Les organismes offrant des services internet
Sous cette appellation, nous englobons à la fois l’OPT et les autres prestataires de services internet (PSI) ainsi que les organismes s’occupant exclusivement ou non de la maintenance, de la formation, de la conception de logiciels et du développement des applications dans le secteur de l’internet.
1 - Les PSI classiques
Il s’agit de l’OPT, de la société SECNI, du Centre Syfed-Refer, de la Société KMK, de la société Euraf et du Ministère du Plan.
a - L’OPT ( http ://www.opt.bj )
L’Office des Postes et Télécommunications du Bénin a été créé en 1955. C’est un établissement public à caractère commercial et industriel. L’aventure officielle de l’internet au Bénin débute avec l’installation de son serveur internet.
L’OPT a commencé par offrir ses services internet à partir de février 1996. Il offre les quatre types d’accès suivants :
- abonnement pour faire de la messagerie (création d’un compte e-mail )
- accès par réseau téléphonique commuté (RTC) .
- accès permanent PPP (le débit était inférieur à 28 kbps)
- accès permanent par liaison spécialisée (Full IP ) ; la liaison proposée est à 64 kbps.
Les tarifs pratiqués sont les suivants
TYPES D’ABONNEMENT |
PERIODE PRE-LELAND |
Création d’un compte e-mail
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Accès RTC
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Accès PPP
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Full IP coût fixe
location de routeur (option) |
60 010 F CFA |
Tableau 1 : Tarifs pratiqués à l’OPT
Avec Leland Initiative, les services offerts et leurs coûts seront revus.
* Evolution des abonnements à l’OPT (1996-1997)
Voir graphique au verso.
Graphique 1 : Evolution des abonnements à l’OPT (1996-1997)
b - La société SECNI (http://elodia.intnet.bj )
La SECNI est la Société d’Etude, de Conseil et de Négoce International. Bien avant l’avènement du serveur de l’OPT, cette société avait un serveur, BOSS (Benin On-line System Services), à travers lequel elle offrait par UUCP l’accès a certains services de l’internet à ses clients situés non seulement au Bénin mais aussi dans la sous-région ouest africaine.
Cependant, le coût de revient de cette connexion était élevé et dès l’installation du noeud local, la société contracta un abonnement en accès permanent PPP auprès de l’OPT. Depuis mai 1996, elle propose à ses abonnés tous les services internet, en particulier la création et l’hébergement de pages web. Sa clientèle est exclusivement composée d’institutions qui ont accès à son serveur par RTC.
En août 1997, la SECNI comptait environ 40 abonnés. Le serveur recevait dans la même période 100 à 200 connexions par jour. Les prestations de services internet de la SECNI sont gérées par sa section appelée Benin Internet Shopping (BIS). Tout abonnement a une durée minimale de six mois. Dix heures de connexions coûtent vingt cinq mille francs CFA. Le nombre de modems d’appel dont dispose la société est trois.
c - Le centre Syfed-Refer (http ://www.refer.org/benin)
Afin de promouvoir l’IST en langue française, l’Association des Universités Partiellement ou Entièrement de Langue Française (AUPELF) a mis en place le SYFED (Système Francophone d’Edition et de Diffusion ) et le REFER (Réseau Electronique Francophone pour l’Education et la Recherche ). Dans ce cadre, les Centres Syfed-Refer (CSR) ont été créés. Le CSR du Bénin est installé à l’UNB. Il bénéficie d’un accès à l’internet par le réseau X25.
Trois ordinateurs sont mis à la disposition des abonnés constitués d’étudiants en fin de cycle et d’enseignants et/ou chercheurs. Le Centre comptait en Août 1997, 944 abonnés. Le taux d’abonnement qui était environ de 50 abonnés par mois en 1996, a chuté à 37 abonnés en 1997 (jusqu’en septembre). Les pannes répétitives que le CSR a connu expliquent en grande partie cette baisse. L’inscription au CSR coûte 500 F CFA pour les étudiants et 1000 F CFA pour les enseignants et/ou chercheurs. L’abonnement à la messagerie électronique revient à 4 500 F CFA par trimestre pour les étudiants et 7500 F CFA pour les enseignants et/ou chercheurs.
Les services offerts par le Centre sont surtout la navigation et la messagerie électronique. Le logiciel de courrier utilisé est le Wref de l’AUPELF. Précisons cependant que depuis début 1997, l’accès au web a été d’abord suspendu puis réduit à sept heures de connexion par semaine. Les raisons évoquées par l’administration du Syfed est le refus de l’opérateur national des télécommunications (OPT) d’accorder au CSR une ligne spécialisée au forfait1 .
En dehors du CSR, d’autres canaux ont été créés pour mettre en oeuvre le programme Syfed-Refer. Il s’agit des Points Syfed qui sont des démembrements du Centre implantés sur divers sites. Il y en a six à Cotonou et deux à Porto-Novo.
d - La société Euraf (http://dtsdata.intnet.bj)
Euraf est une société spécialisée dans le développement des systèmes de transmission de données par ondes radio Haute Fréquence et Ultra Haute Fréquence. Elle utilise son système DTS (Digital Transmission System) pour transmettre des données de toute nature (image, son,..). Dans un contexte africain caractérisé par des infrastructures de télécommunications très peu développées, le système DTS permet d’atteindre les zones rurales enclavées.
Après l’installation du serveur de l’OPT, la société s’est dotée d’un serveur internet et a développé un logiciel DTS capable d’offrir une passerelle entre l’internet et le système de transmission radio DTS. Euraf a ainsi commencé à offrir à ses clients une passerelle d’accès au courrier électronique. Elle s’est limitée à ce seul service, vu que la transmission radio est limitée à une vitesse de 3000 bps., débit assez faible pour d’autres services internet. Tout client de Euraf ne disposant pas d’un accès à l’internet peut ainsi recevoir et envoyer un e-mail. Il lui suffirait de disposer de l’équipement DTS adéquat (ordinateur, modem, antenne radio ).
Le coût mensuel de ce service est de 50 dollars US (environ 27 500 F CFA). Euraf offre aussi comme service l’hébergement de pages web. Elle a aussi développé une passerelle d’accès au fax pour ses clients ne disposant pas de ce outil. La clientèle de la société est surtout située hors du Bénin (Zaïre, Burundi...) et comprend des organismes comme l’Unesco, Worldcom, le HCR...La société appartient à un expatrié européen.
e - Le Ministère du Plan de la Restructuration Economique et de la Promotion de l’Emploi (MPREPE)
Le Ministère du Plan de la Restructuration Economique et de la Promotion de l’Emploi (MPREPE) du Bénin s’est doté, début 1997, d’un serveur internet sous la férule de son ministre Albert TEVOEDJRE. C’est un serveur en liaison 4 fils (accès PPP) qui a pour ambition d’offrir la connexion à l’internet à toute l’administration béninoise. Outre sa dimension nationale, le serveur réservera un espace à un intranet propre au ministère, intranet dont l’objectif est de favoriser la circulation de l’information entre les directions du ministère.
Le serveur peut supporter plusieurs dizaines d’accès simultanés. Actuellement des accès RTC sont offerts à certains de certaines directions du ministère. Par son truchement le ministère du tourisme a désormais accès au courrier électronique. La connexion des autres ministères est envisagée pour bientôt.
Regrettons que ce serveur demeure inexploité à sa juste valeur.
f - La Société Kheir M Kheir
L'entreprise KMK est une entreprise spécialisée dans la vente de matériels informatiques et électroniques. Son directeur est un expatrié libanais. L'entreprise s'est dotée d'un serveur internet depuis l’avènement de l'internet au Bénin, mais ce serveur n'a guère été exploité avant août 1997. Elle apparaît cependant comme l'un des futurs grands acteurs de l'internet au Bénin.
2 - Les autres organismes
a - Les cybercentres
Il s’agit surtout des Ets. Alindé et Fils, de Imédia Informatique, et de la société Kyodai Informatique.
Les services offerts sont essentiellement le courrier électronique et la navigation. Les clients n’ont pas une boîte aux lettres personnelle mais partagent une boîte commune que le prestataire de services met à leur disposition. Les coûts varient entre un peu plus de 300 F CFA pour un courrier (envoi et réception) et 950 F CFA. La navigation coûte entre 100 F CFA et 150 F CFA la minute.
Les trois entreprises présentent les particularités suivantes:
- Ets. Alindé et fils
L’entreprise a été créée en 1989 et a commencé à offrir ses services internet début 1997. Les réceptions sont imprimées. L’entreprise a tout récemment commencé par donner une formation sur les logiciels de navigation. C’est le tout premier ISP de cette forme au Bénin.
- Imédia Informatique
L’entreprise a été créée en 1996 et a commencé par offrir ses services internet en 1997. Pour le courrier électronique, des sous-boîtes personnelles sont créées aux clients. La clientèle était composée d’une vingtaine d’abonnés en septembre 1997. Il est également possible de faire de la navigation off-line. Une seule machine est connectée à l’internet mais la mise en réseau de cette machine avec deux autres permet leurs utilisations presque simultanées : alors qu’un client rédige son message, deux autres, en attendant leur tour peuvent lire leurs messages. Le logiciel Eudora qui est utilisé ne permet pas en effet une utilisation simultanée de plusieurs comptes.
Imédia informatique apparaît comme une société à fortes potentialités, capable de beaucoup d’innovations.
- La Société KYODAI
La société Kyodai est une représentation au Bénin de la société Kyodai du Japon. C'est une société de services informatiques et électroniques (vente, formation, réalisation de réseaux, mise en route sur le web...). Elle est installée depuis 1996 et a commencé par offrir des services internet au milieu de l’année 1997. Elle a organisé en août 1997 une quinzaine de l'internet afin de faire connaître l'internet et les services qu'elle offre.
D'autres cybercentres commencent à voir le jour au Bénin. En attendant que de réels cybercafés (ou plutôt « cybermaquis » ou « cyberbistrot» puisque le commun des béninois fréquente les bistrots et maquis) existent, ces sociétés jouent leur rôles. Les coûts varient d'une entreprise à une autre mais sont généralement compris entre ceux énoncés en plus haut.
b - La société Softlab (http://elodia.intnet.bj/labweb/softlab.htm )
Softlab, ("the software reasearch-development laboratory") est une entreprise de services informatiques, spécialisée dans le développement logiciel. Elle donne aussi des formations en informatique. En plus de ses activités classiques, elle s'est orientée dans la conception des sites web. Ses pages sont signées MagwebpagTM. (Page Web Magnifiques). Softlab coopère aussi avec la société SECNI dans le cadre de l’hébergement des pages web qu'elle crée.
Softlab a initié l’édition d'un magazine électronique ("Softivores") qui n'a cependant pas connu de longs jours.
c - Le Centre WANAD
Le West African News Agencies Development Center (WANAD) est un centre d'expertise dans le développement des médias en Afrique. Il a été créé par l'Unesco en 1984. A la fin du projet en 1995, il est devenu un centre autonome. C'est un centre doté de ressources humaines ayant fait leurs preuves et de ressources matérielles adéquates qui, depuis le début de l'internet au Bénin (et même avant ), s’est illustré par ses prestations. L'un de ses cadres fait partie de l’équipe de coordination du projet Leland au Bénin.
d - Le Centre Culturel Américain (CCA)
La bibliothèque du Centre Culture Américain est la première bibliothèque au Bénin à offrir des services internet à ses usagers. Le Centre a été connecté dès le début de l’aventure de l'internet au Bénin, mais le courrier électronique y était utilisé bien avant l’avènement de l'internet dans le pays. Sa bibliothèque a commencé par offrir son service internet au milieu de l’année 1997.
Le service offert est limité à l'initiation à la navigation et à la présentation générale du réseau. Chaque usager ne peut jouir de cette initiation qu'une seule fois et pendant une durée de trente minutes environ. En septembre 1997, plus d'une centaine de personnes avait bénéficié de ce service, avec une fréquence approximative de six "initiés" par jour. Le cercle des "initiés" est composé d’étudiants, de journalistes, et même de députés.
D’autres PSI devraient apparaître au Bénin dans les semaines à venir dans le cadre du Projet Leland. Ces PSI pourront avoir un accès à 64 kbps et commercialiser le service Dial-up.